INFORMATION ET GOUVERNANCE
Le rôle de l'information documentaire dans la nouvelle politique de gouvernance
La Direction des Relations avec les Institutions joue un rôle d’interface entre le pouvoir exécutif et les assemblées législatives et consultatives.
A cet effet, elle coordonne et assure le suivi des relations classiques du travail parlementaire avec l’Exécutif. Elle assure la liaison avec le Secrétariat général du gouvernement quant à la transmission à l’Assemblée nationale des projets de loi adoptés en Conseil des ministres. Elle collabore avec le Médiateur de la République, autorité administrative indépendante. Elle contribue au développement des relations avec les Institutions parlementaires de l’UEMOA, de la CEDEAO et de l’Union africaine (UA).
La Direction des Relations avec les Institutions (DRI) se veut aujourd’hui, en plus des missions traditionnelles décrites ci-dessus, l’instrument de l’État pour mettre en exergue la somme de travail et d’efforts déployés et par les gouvernements successifs de la Nation et par les élus de la République pour la résolution des préoccupations des populations sénégalaises. Et cette volonté de rendre visible l’action de l’État se fera par la valorisation des archives des Institutions et va, certainement contribuer à apporter des réponses à quatre préoccupations majeures :
Ce faisant, la Direction des Relations avec les Institutions contribue à l’amélioration de la visibilité de l’action des Institutions de la République, tout en aidant à forger une conscience citoyenne suffisamment renseignée pour jauger de la pertinence des politiques publiques de l’État.
Les exigences du contrôle citoyen et le devoir de reddition des comptes:
Les débats suscités par les communications faites au cours du panel organisé le 14 septembre 2012 au siège du Conseil économique et social à l’occasion de la première édition de la « Journée des Institutions » ont montré l’étendue du discrédit que les citoyens ont de leurs Institutions.
Face à de tels jugements de valeur, on peut opposer l’affirmation qui suit : « les archives parlementaires notamment à travers le journal des débats parlementaires, les questions écrites, les questions orales et les déclarations de politique générale renseignent sur la prise en charge et la résolution de la demande sociale car, pour les uns, il est y est enregistré les interventions à travers lesquelles, ils invitent un ministre à prendre en charge l’aspiration d’une population quelconque ou à éclairer l’opinion sur l’usage d’un denier public etc., et pour les autres il s’agit de la déclinaison d’une feuille de route d’ensemble pour faire émerger le pays ».
Les exigences de transparence, gage de bonne gouvernance :
L’Etat, dans ses missions régaliennes a la charge du développement en général, et du développement économique en particulier.
Or « les Lois des finances, les lois de règlement, les débats d’orientation budgétaire sont autant de documents d’archives qui renseignent sur les efforts consentis pour asseoir une politique de développement ».
Etant des documents générés par des assemblées essentiellement politiques, ces archives retracent les évolutions politiques, administratives, culturelles, sociales, historiques… car ils conservent les assises sur les lesquelles est bâtie l’identité sénégalaise.
La nécessite de préserver tout le patrimoine archivistique de l'État :
Au Sénégal c'est un euphémisme de dire que la gestion des archives constitue un maillon faible dans les politiques de l'État car elles (les archives) demeurent toujours dans des situations de précarité absolue.
La réalisation du programme de numérisation des archives parlementaires est aujourd'hui un jalon posé mais aussi un appel du pied en direction des décideurs de s'atteler à mettre en œuvre les moyens de sauvegarde de toutes les archives de l'État , au risque de ramer à contre courant de l'affirmation de l'ancien Président français feu François Mitterrand qui soulignait avec force à l’occasion du Congrès International des Archives de 1988 : «Les archives de tous les pays, en gardant les traces des actes d’hier et leurs cheminements, éclairent mais aussi commandent le présent. Ceux qui exercent une responsabilité savent bien qu’on ne définit pas des orientations dans l’ignorance du passé. »